Ah si j'étais un homme...
...je ne sortirais pas de l'institut de beauté avec des jambles blanches tachetées de points roses.
Une horreur que cette épilation.
Les jambonneaux enduits de produit désinfectant, à faire tomber les mouches à 3 km alentour,
déjà, tu commences à stresser.
Parce que TU SAIS comment ça va faire mal ta race.
Et vas y que j'te colle une première couche de cire chaude.
Et vlan que j'te colle la bande dessus.
Et là, tu aggrippes la table avec tes petites mains non manucurées (trop cher), tu inspires, tu expires, tu insp...
Scrouiiiitchhhh. Trop tard. C'est fait.
Plus besoin de respirer (mourir ô oui mourir, juste une demie heure et se réveiller avec des jambes lisses et bronzées, tant qu'à faire*).
- Ca va ?
et s'entendre dire :
- Oui oui, c'est supportable.
Et pourtant avoir envie de pleurer, de hurler : j'ai bobo fais moi bisou magique.
- Dites, l'épilation définitive vous en pensez quoi vous madame l'estéthicienne ?
- Bah, ça fait mal. Beaucoup plus mal que ce que je vous fais pour l'instant.
Se résigner.
Une demie heure de calvaire. Déserrer les dents de quelques millimètres, pour juste quelques secondes et s'entendre dire :
- Merci et au mois prochain.
Et pourtant avoir envie de mettre un coup de boule dans le rayon crèmes dépilatoires.
Sortir et marcher dans la rue, le pantalon collé aux jambons (traces de cire),
jambons fumés, et petits pois roses du plus bel effet.
Tu parles d'un plat du jour.
*Je viens de voir avec effroi ma carte solarium. 6 séances. Et pas encore une once de bronzage à l'horizon