In boutons Véritas
Tu dois te demander si l’amère a fumé toutes les branches de son chêne avec son titre, là ?
Non, c’est juste que je vais te raconter une anecdote et j’attends de toi que tu me dises que tu es pareil(le) que moi, histoire que je me sente moins seule. S’il te plaît toikimelis.
TitFemme part demain en classe verte (bouhouhou) et je dois donc marquer TOUTES ses fringues avec des « nominettes ».
Comme je suis une piètre couturière, je bigophone à l’Auteure de mes jours pour qu’elle me dise wouésske je pourrais bien trouver des nominettes autocollantes… Elle me dit chez Véritas et si maman me dit va chez Véritas, je vais chez Véritas. Parce que je suis une fille hyper obéissante. Depuis toujours.
Eut-il fallu que je l’aimasse ma progéniture pour dans ce cloaque lui aller quérir des étiquettes pour lui marquer dessus son patronyme, enfant d’sa race.
Me voilà donc chez Véritas … je vagabonde à du 120km/h dans les dédales des étals, en suffoquant à chaque coin d’étagère cause que les aisselles des mèmères à chienchiens manifestent violemment contre les pulls à torsade en acrylique. Tain, elles ont des putois sous chaque aisselle ou quoi ?
Et que je m’évanouisse presque en regardant les boutons dorés, les cols Claudine en dentelle (les cols, pas Claudine), les fermoirs à pression, les pressoirs à fermions, les fils en soie, les fils en coton…
Ooooh Putain j’hallucine…
Après de longues secondes je craque et je demande à la vendeuse « Dis l’avendeuse, tu sais me dire oussk’y sont les trucs que ça s’appelle des nominettes pour mettre le nom et le pédigrée des enfants dessus et les coller au fer chaud (les étiquettes, pas les enfants) sur les vêtements parce que bordel j’étouffe moi ici ? S’il vous plait."
"Oooh oui hein madame, elles sont juste en face de toi qu’elle me dit comme ça l’avendeuse."
Ha ben, putain, ça valait bien la peine que j’expose mon tarin délicat aux odeurs infinies des aisselles mémériennes.
Z’étaient juste en face de moi dis donc (han mais les zétiquettes pas les mèmères, suis un peu hein aussi).
J’ai donc collé, le sourire aux bordel Evre, 57 qutains d’étipettes au fer chaud sur 57 futains de pringues de ma fille.
Je déteste le magasin Véritas. Toi aussi, Toikimelis, j’en suis sûre. Hein oui ?